
Dans les années 1950, une famille de chats a été introduite dans les îles Kerguelen (Terres australes et antarctiques françaises). Trente ans plus tard, la population de 3 500 chats tuait 1,2 million d’oiseaux par an. Sur les îles Herekopare (Nouvelle-Zélande), seuls quelques milliers des 400 000 oiseaux qui y vivaient ont survécu à l’arrivée de chats, qui ont totalement décimé six espèces d’oiseaux terrestres et de grandes colonies d’oiseaux de mer. Le chat est considéré par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) comme l’une des cent « espèces exotiques envahissantes » les plus nuisibles, tout comme le rat noir. Mais sommes-nous prêts à lutter contre le chat, considéré comme mignon et amusant, autant que contre le rat, au capital sympathie bien moins élevé ?
Une équipe internationale de recherche, impliquant deux laboratoires français, s’est intéressée au rôle du « charisme » des espèces dans les invasions biologiques. Dans une étude publiée lundi 6 avril dans la revue Frontiers in Ecology and the Environment, elle analyse en quoi la popularité d’une espèce et la perception de la société à son égard conditionnent son introduction dans un nouvel environnement et les bouleversements qu’elle suscite.
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